Incitation à la baisse de la consommation électrique de Novembre et Décembre - Par Amin BENNOUNA
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Elaboré par « New Climate Institute« , le « Réseau International d’Action pour le Climat« , et « Germanwatch« , l’indice de performance climatique (CCPI), a très récemment attribué au Maroc la 4ème place au Maroc parmi les 60 pays classés pour 2023[1] (au lieu de 7ème l’année précédente).
Ce classement se base sur les pondérations suivantes :
40% pour les émissions de gaz à effet de serre, 60% en 3 parts égales pour les « énergies renouvelables », la « consommation d’énergie » et la « politique climatique ».
Sans se pencher sur le détail des méthodes de calcul de cet indice, c’est sur sa partie « soft » que le Maroc obtient la 2ème note (15,09) après celle du Danemark (20.00) pour sa « politique climatique ». Sans faire de relation de cause à effet entre ceci et la décision récente d’inciter à la baisse de la consommation d’une électricité à 75% à base de charbon, on peut penser que cette dernière sera de nature à influencer favorablement cet indice.
Dans les circonstances actuelles, l’ONEE, en tant que producteur et acheteur unique d’électricité perd de l’argent dans chaque kWh vendu dans tout le Maroc, toutes tensions et créneaux de distribution confondus.
Sans même compter les économies d’achat de combustible en devises et de gaz à effet de serre d’une électricité fortement carbonée (environ 750 gCO2/kWh produit), il y a aussi une parfaite convergence d’intérêt dans l’incitation à limiter la consommation (l’ONEE pour limiter la casse et le MTEDD pour limiter la demande de subvention de la part de l’ONEE). Sur le fond, on ne peut donc que saluer toute initiative veillant à baisser la demande.
Les mesures permettant de limiter l’appel d’électricité réseau
Qu’il s’agisse d’usages résidentiels ou professionnels, les mesures qui permettent de baisser la quantité d’électricité demandée à son distributeur peuvent se décomposer en 4 familles :
Celles qui relèvent des comportements. Elles agissent surtout sur la lutte contre le gaspillage en supprimant (éteignant) ou en baissant manuellement la consommation des appareils consommant de l’énergie inutilement. Ces mesures ne demandent pas d’investissement et s’étalent depuis l’extinction manuelle d’éclairages inutiles jusqu’à la limitation de la durée d’ouverture des portes des réfrigérateurs et fours en passant par l’extinction du mode veille des appareils.
Celles qui relèvent de l’automatisation de la lutte contre le gaspillage grâce à des dispositifs qui le permettent. Ces mesures nécessitent l’acquisition de dispositifs de contrôle électronique plus ou moins intelligents et exigent donc des investissements qui, dans les meilleurs des cas, s’amortissent en quelques mois mais seulement lorsque le gaspillage évité est conséquent par rapport au coût des dispositifs de contrôle (comme, par exemple, pour l’éclairage les interrupteurs crépusculaires, les programmateurs ou les détecteurs de présence et leur combinaison).
Celles qui relèvent de l’amélioration de la conversion d’énergie des appareils en les remplaçant par des plus efficaces (même service énergétique à consommation identique). Ces mesures exigent des investissements qui s’amortissent d’autant plus vite que lesdits appareils sont fréquemment sollicités. L’électroménager comporte des « étiquettes énergie » (classes de A à G) et la baisse des prix des plus efficaces d’entre eux fait progressivement disparaître les autres du marché.
Celles qui relèvent de l’autoproduction d’électricité ou d’eau chaude et qui permettent, à consommation constante, de limiter l’appel d’électricité du réseau. Ces mesures exigent des investissements qui s’amortissent en quelques années. Ainsi, avec l’ensoleillement du Maroc et les prix pratiqués qui y sont pratiqués, les installations solaires photovoltaïques connectées au réseau s’amortissent en fonction de la capacité à absorber la totalité de la production diurne d’électricité : de 3 ans dans le meilleur des cas (si on consomme 100% de celle-ci) à 5-6 ans si l’abonné (résidentiel ou professionnel) n’arrive à absorber que 50% de celle-ci.
On voit bien que seule la première des quatre familles de mesures (celle liée aux comportements visant à lutter contre le gaspillage) peut avoir une influence dans les délais et les termes d’attribution de ce bonus annoncé par le MTEDD et l’ONEE.
Ce classement se base sur les pondérations suivantes :
40% pour les émissions de gaz à effet de serre, 60% en 3 parts égales pour les « énergies renouvelables », la « consommation d’énergie » et la « politique climatique ».
Sans se pencher sur le détail des méthodes de calcul de cet indice, c’est sur sa partie « soft » que le Maroc obtient la 2ème note (15,09) après celle du Danemark (20.00) pour sa « politique climatique ». Sans faire de relation de cause à effet entre ceci et la décision récente d’inciter à la baisse de la consommation d’une électricité à 75% à base de charbon, on peut penser que cette dernière sera de nature à influencer favorablement cet indice.
Dans les circonstances actuelles, l’ONEE, en tant que producteur et acheteur unique d’électricité perd de l’argent dans chaque kWh vendu dans tout le Maroc, toutes tensions et créneaux de distribution confondus.
Sans même compter les économies d’achat de combustible en devises et de gaz à effet de serre d’une électricité fortement carbonée (environ 750 gCO2/kWh produit), il y a aussi une parfaite convergence d’intérêt dans l’incitation à limiter la consommation (l’ONEE pour limiter la casse et le MTEDD pour limiter la demande de subvention de la part de l’ONEE). Sur le fond, on ne peut donc que saluer toute initiative veillant à baisser la demande.
Les mesures permettant de limiter l’appel d’électricité réseau
Qu’il s’agisse d’usages résidentiels ou professionnels, les mesures qui permettent de baisser la quantité d’électricité demandée à son distributeur peuvent se décomposer en 4 familles :
Celles qui relèvent des comportements. Elles agissent surtout sur la lutte contre le gaspillage en supprimant (éteignant) ou en baissant manuellement la consommation des appareils consommant de l’énergie inutilement. Ces mesures ne demandent pas d’investissement et s’étalent depuis l’extinction manuelle d’éclairages inutiles jusqu’à la limitation de la durée d’ouverture des portes des réfrigérateurs et fours en passant par l’extinction du mode veille des appareils.
Celles qui relèvent de l’automatisation de la lutte contre le gaspillage grâce à des dispositifs qui le permettent. Ces mesures nécessitent l’acquisition de dispositifs de contrôle électronique plus ou moins intelligents et exigent donc des investissements qui, dans les meilleurs des cas, s’amortissent en quelques mois mais seulement lorsque le gaspillage évité est conséquent par rapport au coût des dispositifs de contrôle (comme, par exemple, pour l’éclairage les interrupteurs crépusculaires, les programmateurs ou les détecteurs de présence et leur combinaison).
Celles qui relèvent de l’amélioration de la conversion d’énergie des appareils en les remplaçant par des plus efficaces (même service énergétique à consommation identique). Ces mesures exigent des investissements qui s’amortissent d’autant plus vite que lesdits appareils sont fréquemment sollicités. L’électroménager comporte des « étiquettes énergie » (classes de A à G) et la baisse des prix des plus efficaces d’entre eux fait progressivement disparaître les autres du marché.
Celles qui relèvent de l’autoproduction d’électricité ou d’eau chaude et qui permettent, à consommation constante, de limiter l’appel d’électricité du réseau. Ces mesures exigent des investissements qui s’amortissent en quelques années. Ainsi, avec l’ensoleillement du Maroc et les prix pratiqués qui y sont pratiqués, les installations solaires photovoltaïques connectées au réseau s’amortissent en fonction de la capacité à absorber la totalité de la production diurne d’électricité : de 3 ans dans le meilleur des cas (si on consomme 100% de celle-ci) à 5-6 ans si l’abonné (résidentiel ou professionnel) n’arrive à absorber que 50% de celle-ci.
On voit bien que seule la première des quatre familles de mesures (celle liée aux comportements visant à lutter contre le gaspillage) peut avoir une influence dans les délais et les termes d’attribution de ce bonus annoncé par le MTEDD et l’ONEE.
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