La retraite russe de Kherson, une « Maskirovka » - Par Ahmed NAJI
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Les Russes évacuent Kherson ! Une défaite politique ? Cela est, sûrement, le cas. Un revers militaire décisif ? Rien n’est moins sûr.
L’opinion publique mondiale voit les troupes russes se retirer de la rive Ouest du fleuve de Dniepr, abandonnant ainsi la ville de Kherson aux Ukrainiens.
La Russie a, donc, cédé une portion de territoire de l’oblast de Kherson, qu’elle réclame, pourtant, entièrement sien, depuis le référendum de fin septembre. C’est, donc, un véritable camouflet pour le président Poutine, autant sur le plan interne que sur la scène internationale.
D’un point de vue militaire, l’analyse du repli russe de l’Ouest du Dniepr est plus nuancée. Les troupes russes se sont retirées en bon ordre, en un temps relativement record, sans essuyer trop de pertes humaines et matérielles.
L’argument « Kakhovka »
La principale crainte du Général Sergey Surovikin, commandant chargé de l’opération spéciale militaire russe en Ukraine, était de voir les forces ukrainiennes, soutenues par l’Otan, détruire le barrage de Kakhovka situé en amont de la ville de Kherson et dernièrement soumis à d’incessants tirs d’artillerie.
Si ce barrage venait à céder, toutes les rives du Dniepr en viendraient à être inondées. Les soldats russes stationnées à l’Ouest du fleuve se seraient, alors, retrouvés coupés de leurs lignes d’approvisionnement, encerclés et taillés en pièces par les forces ukrainiennes.
Prendre la décision de repli des troupes russes de l’Ouest du Dniepr, désastreuse pour l’image du président Poutine et de ses chefs militaires, n’était pas chose facile.
Trouver le courage de le faire laisse penser que les dirigeants politiques et militaires russes sont sûrs de la solidité des assises de leur pouvoir.
La Crimée à bout de Himars
L’état-major ukrainien, pour sa part, devine que le retrait des forces russes de l’Ouest du Dniepr n’est pas vraiment une victoire, après avoir perdu de nombreux soldats, ces dernières semaines, à tenter de prendre la ville de Kherson à l’assaut.
A partir des positions plus avancées nouvellement acquises par les forces ukrainiennes dans l’oblast de Kherson, ces dernières disposent désormais de la possibilité de prendre la péninsule de Crimée pour cible de leurs systèmes d’artillerie, dont le fameux lance-roquettes multiples américain Himars.
Mais comme rien n’est simple dans une guerre, les militaires actifs sur le terrain ayant, par ailleurs, la fâcheuse tendance de ne pas adapter leurs plans et stratégies aux attentes des médias et autres niaiseries des pseudo-experts de plateaux télés, l’état-major ukrainien se dépêche de redéployer une partie de ses forces mobilisées à Kherson plus au Nord, vers la capitale Kiev et l’oblast de Kharkov.
L’opinion publique mondiale voit les troupes russes se retirer de la rive Ouest du fleuve de Dniepr, abandonnant ainsi la ville de Kherson aux Ukrainiens.
La Russie a, donc, cédé une portion de territoire de l’oblast de Kherson, qu’elle réclame, pourtant, entièrement sien, depuis le référendum de fin septembre. C’est, donc, un véritable camouflet pour le président Poutine, autant sur le plan interne que sur la scène internationale.
D’un point de vue militaire, l’analyse du repli russe de l’Ouest du Dniepr est plus nuancée. Les troupes russes se sont retirées en bon ordre, en un temps relativement record, sans essuyer trop de pertes humaines et matérielles.
L’argument « Kakhovka »
La principale crainte du Général Sergey Surovikin, commandant chargé de l’opération spéciale militaire russe en Ukraine, était de voir les forces ukrainiennes, soutenues par l’Otan, détruire le barrage de Kakhovka situé en amont de la ville de Kherson et dernièrement soumis à d’incessants tirs d’artillerie.
Si ce barrage venait à céder, toutes les rives du Dniepr en viendraient à être inondées. Les soldats russes stationnées à l’Ouest du fleuve se seraient, alors, retrouvés coupés de leurs lignes d’approvisionnement, encerclés et taillés en pièces par les forces ukrainiennes.
Prendre la décision de repli des troupes russes de l’Ouest du Dniepr, désastreuse pour l’image du président Poutine et de ses chefs militaires, n’était pas chose facile.
Trouver le courage de le faire laisse penser que les dirigeants politiques et militaires russes sont sûrs de la solidité des assises de leur pouvoir.
La Crimée à bout de Himars
L’état-major ukrainien, pour sa part, devine que le retrait des forces russes de l’Ouest du Dniepr n’est pas vraiment une victoire, après avoir perdu de nombreux soldats, ces dernières semaines, à tenter de prendre la ville de Kherson à l’assaut.
A partir des positions plus avancées nouvellement acquises par les forces ukrainiennes dans l’oblast de Kherson, ces dernières disposent désormais de la possibilité de prendre la péninsule de Crimée pour cible de leurs systèmes d’artillerie, dont le fameux lance-roquettes multiples américain Himars.
Mais comme rien n’est simple dans une guerre, les militaires actifs sur le terrain ayant, par ailleurs, la fâcheuse tendance de ne pas adapter leurs plans et stratégies aux attentes des médias et autres niaiseries des pseudo-experts de plateaux télés, l’état-major ukrainien se dépêche de redéployer une partie de ses forces mobilisées à Kherson plus au Nord, vers la capitale Kiev et l’oblast de Kharkov.
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