Le semi sommet d’Alger et nos relations avec les Algériens - Par Aziz BOUCETTA
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Pour les Marocains, la grand-messe de la Ligue arabe qui s’est tenue à Alger n’a eu d’autre intérêt que celui du niveau de représentation marocain, étant entendu que les relations sont au plus bas depuis un an et très mauvaises depuis plusieurs années. Et comme ces relations sont d’une double nature, officielle et populaire, il est intéressant de scruter leur évolution.
Sans remonter aux années Boumediene et à cette très forte aversion qui caractérisait les sentiments de l’ancien chef de l’Etat à l’égard du Maroc, souvent ordurière comme l’avait rapporté Jean Daniel, il y a toujours eu une relation de crispation entre Alger et Rabat… crispation ponctuée de périodes de détente, plutôt rares et brèves, à l’image de cette embellie de 1988 à 1992, du temps de Chadli Bendjedid.
Suite à l’attentat de Marrakech en 1994, le Maroc avait pointé du doigt les Algériens, qui décidèrent alors de fermer la frontière terrestre de Zouj Bghal. Depuis, tout va de mal en pis, avant que rien n’aille tout court, en dépit des khawa khawa tonitrués de part et d’autre de la frontière et n’ayant pas de véritable résonnance au sein des deux sociétés qui se sont éloigné d’année en année, de décade en décennie.
Cet éloignement s’affirme malgré de très brefs moments de communion entre les deux peuples, séparés par l’éducation, la pratique politique, le rapport à l’histoire, et par rapport à l’avenir. Cela fait donc près de 30 ans que les frontières sont fermées… une génération.
La génération du web et de la communication, de l’instantanéité et des réseaux sociaux. Les jeunes des deux pays se sont connectés ailleurs et rapprochés avec d’autres, privant la région d’une connexion générationnelle qui aurait été en mesure de dépasser les clivages politiques.
Aujourd’hui, les Marocains se sentent agressés dans leur souveraineté et intégrité territoriales, et les Algériens, de leur côté, se désintéressent des actes et actions d’un Etat qu’ils ne considèrent pas comme légitime. Les Marocains, pour leur part, et avec l’avènement des nouvelles technologies, soutiennent leur Etat…
… et cela donne un relief particulier à ce conflit qui, d’étatique, politique et officiel, est devenu celui des populations. Comment expliquer autrement cette évolution qui, de 2019 et le très fort enthousiasme et engouement des Marocains pour l’équipe de football algérienne victorieuse du trophée africain, a vu glisser la réelle affection que l’on retrouvait à tous les niveaux de la société à une sorte d’aversion, de confrontation, d’humour corrosif du côté ouest de Lalla Maghnia et de positions agressives du côté est ?
Sans remonter aux années Boumediene et à cette très forte aversion qui caractérisait les sentiments de l’ancien chef de l’Etat à l’égard du Maroc, souvent ordurière comme l’avait rapporté Jean Daniel, il y a toujours eu une relation de crispation entre Alger et Rabat… crispation ponctuée de périodes de détente, plutôt rares et brèves, à l’image de cette embellie de 1988 à 1992, du temps de Chadli Bendjedid.
Suite à l’attentat de Marrakech en 1994, le Maroc avait pointé du doigt les Algériens, qui décidèrent alors de fermer la frontière terrestre de Zouj Bghal. Depuis, tout va de mal en pis, avant que rien n’aille tout court, en dépit des khawa khawa tonitrués de part et d’autre de la frontière et n’ayant pas de véritable résonnance au sein des deux sociétés qui se sont éloigné d’année en année, de décade en décennie.
Cet éloignement s’affirme malgré de très brefs moments de communion entre les deux peuples, séparés par l’éducation, la pratique politique, le rapport à l’histoire, et par rapport à l’avenir. Cela fait donc près de 30 ans que les frontières sont fermées… une génération.
La génération du web et de la communication, de l’instantanéité et des réseaux sociaux. Les jeunes des deux pays se sont connectés ailleurs et rapprochés avec d’autres, privant la région d’une connexion générationnelle qui aurait été en mesure de dépasser les clivages politiques.
Aujourd’hui, les Marocains se sentent agressés dans leur souveraineté et intégrité territoriales, et les Algériens, de leur côté, se désintéressent des actes et actions d’un Etat qu’ils ne considèrent pas comme légitime. Les Marocains, pour leur part, et avec l’avènement des nouvelles technologies, soutiennent leur Etat…
… et cela donne un relief particulier à ce conflit qui, d’étatique, politique et officiel, est devenu celui des populations. Comment expliquer autrement cette évolution qui, de 2019 et le très fort enthousiasme et engouement des Marocains pour l’équipe de football algérienne victorieuse du trophée africain, a vu glisser la réelle affection que l’on retrouvait à tous les niveaux de la société à une sorte d’aversion, de confrontation, d’humour corrosif du côté ouest de Lalla Maghnia et de positions agressives du côté est ?
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