NMD es-tu là ? - Par Ahmed NAJI
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Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al Maghrib, a tiré son penalty à hauteur de 0,5 point du taux directeur, et ce le jour même ou l’équipe nationale de football faisait un retour triomphal au Maroc. Même Bono, le gardien de but, ne peut empêcher la balle de se loger dans le filet du financement de l’économie.
C’est la deuxième hausse du taux directeur décidée, cette année, par la banque centrale, la première ayant eu lieu le 27 septembre. Les deux fois de suite, ledit taux a été augmenté d’un demi-point de base.
L’explication avancée par le patron de l’institut d’émission serait la volonté de juguler la hausse vertigineuse du taux d’inflation, qui devrait se chiffrer à 6,6%, au terme de l’année en cours, d’après la même source.
Jusqu’à présent, personne n’a daigné donner une évaluation aux Marocains, ne serait-ce qu’approximative, de l’impact attendu de ces hausses du taux directeur sur celui de l’inflation.
Il est, donc, question de « croire » en la pertinence des décisions prises en matière de politique monétaire, l’un des fondements de la souveraineté, pas d’y réfléchir et d’en débattre.
Le gouverneur de Bank Al Maghrib, Abdellatif Jouahri, a dû être influencé par le coach de l’équipe nationale de football, Walid Regragui ; « dirou annya » (Ayez la foi) !
Cure d’amaigrissement
Ce qui est, toutefois, évident, c’est que les opérateurs économiques et les particuliers vont devoir louer l’argent plus cher pour financer leurs activités ou acquérir des biens durable et de consommation.
Généralement, quand l’accès au crédit bancaire devient très coûteux, c’est l’ensemble des activités économiques qui est bridé. Le taux de croissance du Pib est ainsi soumis à un régime amaigrissant.
Le but d’une hausse du taux directeur est justement de rendre l’argent plus cher, afin que seuls les opérateurs économiques dégageant des marges d’exploitation supérieures au coût du crédit puissent garder la tête hors de l’eau.
Les entreprises peu rentables, ratatinées par la cherté du loyer de l’argent, sont donc sacrifiées sur l’autel de la stabilité des prix, afin d’apaiser la colère de l’inflation.
Une logique de destruction créatrice à la mode schumpétérienne, économiquement saine, mais qui est, toutefois, sans grand effet sur l’inflation importée. Or, selon les autorités monétaires, une bonne part de l’inflation enregistrée au Maroc plonge ses racines à l’étranger.
Raidissement synchronisé
Comme les raisons qui sous-tendent cette explosion de l’inflation à l’échelle internationale (guerre en Ukraine, tensions géopolitiques, renchérissement du coût de l’énergie, déstabilisation des chaînes d’approvisionnement suite à la politique « zéro covid » appliquée en Chine…) ne semblent pas sur le point de s’évaporer, la situation actuelle est non seulement faite pour durer encore un certain temps, mais peut être aussi s’aggraver.
C’est la deuxième hausse du taux directeur décidée, cette année, par la banque centrale, la première ayant eu lieu le 27 septembre. Les deux fois de suite, ledit taux a été augmenté d’un demi-point de base.
L’explication avancée par le patron de l’institut d’émission serait la volonté de juguler la hausse vertigineuse du taux d’inflation, qui devrait se chiffrer à 6,6%, au terme de l’année en cours, d’après la même source.
Jusqu’à présent, personne n’a daigné donner une évaluation aux Marocains, ne serait-ce qu’approximative, de l’impact attendu de ces hausses du taux directeur sur celui de l’inflation.
Il est, donc, question de « croire » en la pertinence des décisions prises en matière de politique monétaire, l’un des fondements de la souveraineté, pas d’y réfléchir et d’en débattre.
Le gouverneur de Bank Al Maghrib, Abdellatif Jouahri, a dû être influencé par le coach de l’équipe nationale de football, Walid Regragui ; « dirou annya » (Ayez la foi) !
Cure d’amaigrissement
Ce qui est, toutefois, évident, c’est que les opérateurs économiques et les particuliers vont devoir louer l’argent plus cher pour financer leurs activités ou acquérir des biens durable et de consommation.
Généralement, quand l’accès au crédit bancaire devient très coûteux, c’est l’ensemble des activités économiques qui est bridé. Le taux de croissance du Pib est ainsi soumis à un régime amaigrissant.
Le but d’une hausse du taux directeur est justement de rendre l’argent plus cher, afin que seuls les opérateurs économiques dégageant des marges d’exploitation supérieures au coût du crédit puissent garder la tête hors de l’eau.
Les entreprises peu rentables, ratatinées par la cherté du loyer de l’argent, sont donc sacrifiées sur l’autel de la stabilité des prix, afin d’apaiser la colère de l’inflation.
Une logique de destruction créatrice à la mode schumpétérienne, économiquement saine, mais qui est, toutefois, sans grand effet sur l’inflation importée. Or, selon les autorités monétaires, une bonne part de l’inflation enregistrée au Maroc plonge ses racines à l’étranger.
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Comme les raisons qui sous-tendent cette explosion de l’inflation à l’échelle internationale (guerre en Ukraine, tensions géopolitiques, renchérissement du coût de l’énergie, déstabilisation des chaînes d’approvisionnement suite à la politique « zéro covid » appliquée en Chine…) ne semblent pas sur le point de s’évaporer, la situation actuelle est non seulement faite pour durer encore un certain temps, mais peut être aussi s’aggraver.
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